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A qui la faute du stress au travail ?

Que l’on soit travailleur nomade ou sédentaire, nous sommes toutes et tous confrontés au stress de la vie professionnelle. Le stress au travail est depuis plusieurs années au cœur des débats avec son lot d’évolution et de statut quo.

Mais à qui incombe la responsabilité de ce stress que la plupart d’entre nous semblent ressentir ? La faute à un management ultra hiérarchique et dépassé ou à une flagellation inconsciente ?

Y a t-il des populations plus touchées que d’autres par le stress sur leur lieu de travail ?

Si l’on devait catégoriser les salariés pour connaître les populations les plus sensibles au stress, ça serait sans nul doute les femmes et les seniors. Pour les premières, il y a toujours cette différence sociale. A emploi et compétences égales, une femme sera moins payée qu’un homme (dans une logique globale).

Pour les seniors, le stress est principalement généré par la crainte de ne pas retrouver un emploi si jamais ils étaient en situation de chômage. D’ailleurs il est avéré que les personnes avec plusieurs années d’expériences (au-delà des 15 ans) ont du mal à retrouver un emploi.

L’environnement sociétal joue t-il un rôle dans le stress ressenti ?

La crise sanitaire que nous traversons depuis presque 2 ans démontre bien que le lieu de travail n’est pas le seul environnement impliqué dans le stress du salarié. Informations anxiogènes, rumeurs, drames familiaux, de nombreux autres facteurs peuvent amener à nourrir ce stress.

Les cadres sont-ils moins touchés par le stress au travail ?

Des bruits de couloirs existent pour clamer que les cadres seraient plus touchés par le stress au travail. Jusqu’à aujourd’hui aucune étude sérieuse n’a mis en évidence une disparité entre le stress des cadres et des non-cadres.

Cette idée vient du fait que, du fait de leur statuts et de leurs responsabilité, ils seraient plus stressés que les autres salariés. C’est totalement faux.

En revanche, les cadres sont moins prisonniers de la hiérarchie et de la rigidité organisationnelle au travail. Ils ont plus d’aisance à travailler puisqu’ils utilisent généralement leurs propres méthodes et logiques de travail. Ce qui les libère quelque part d’une certaine tension quotidienne.

Peut-on différencier le stress professionnel et personnel ?

Là encore les chemins de pensée se confrontent. Quant certains jugent que le stress personnel influe sur le professionnel, d’autres pensent au contraire. Une divergence d’opinion amusante qui pointe tout de même une vérité :

Le stress professionnel et personnel sont liés.

Un salarié mal dans son travail sera plus irritable dans son cercle familial qu’il jugera inconsciemment comme un défouloir. Les conséquences d’un mal-être au travail peuvent grandement affecter la vie personnelle d’un individu, jusqu’à mener à la rupture d’un couple par exemple.

A l’inverse une personne traversant une période instable dans son cercle privé, sera moins enclin à travailler. L’esprit tourné vers ses problèmes personnels, ses relations avec ses collègues et sa hiérarchie pourront être destructrices.

Le dialogue peut-il être considéré comme une solution ?

Sans toutefois crier à la formule magique, il est certain que la communication et le soutien dans les équipes d’une entreprise réduit le stress. Ce dialogue est encore plus efficace quant il est amorcé par les responsables hiérarchiques.

Le manque de reconnaissance. Voilà ce qui revient le plus souvent dans les débats lorsque l’on questionne les employés sur la cause de leur stress et de leur mal-être.

D’ailleurs ce manque de reconnaissance est très souvent pointé du doigt par deux catégories de salariés :

  • ceux qui ne se sentent pas inclus dans un groupe
  • ceux qui se donnent corps et âme dans leur travail

Quand elle est sincère, une oreille attentive peut très vite désamorcer le problème et amener sur des sentiers plus coopératifs.

Le mauvais management est-il l’unique cause du stress au travail ?

La surcharge de travail liée à des délais trop courts provoque du stress, mais le management en est aussi en partie responsable. Manque de reconnaissance, démotivation : deux constats dus au management. C’est donc l’organisation globale du travail qui génère du stress, qu’il faut changer en amont plutôt que d’intervenir en aval avec des méthodes de relaxation et de gestion du stress.