A en lire beaucoup, travailler depuis son domicile est une partie de plaisir, synonyme de liberté, loin de son patron et de la routine “métro – boulot – dodo”. Brisons le rêve tout de suite, le télétravail est loin d’être un long fleuve tranquille et si on peut échapper aisément à l’horrible métro, il reste encore à affronter le boulot et le dodo.
Loin de nous l’idée de nuire au télétravail, il nous paraît pertinent de faire un peu de prévention quant à ses inconvénients. Vous pourriez d’ailleurs déjà être en train d’expérimenter l’un deux.
Nous avons en tout listé 6.
C’est peut-être voire certainement l’inconvénient le plus craint. L’isolement dû au télétravail peut amener les moins préparés d’entre nous à passer de difficiles et longues journées.
Le sentiment d’isolement que l’on peut ressentir au quotidien quand on travaille de son domicile n’est pas à prendre avec légèreté. Il peut très vite nous envahir et apporter avec lui des problèmes psychologiques plus graves, plus tenaces comme la perte d’estime de soi, la perte d’intérêt voire dans les formes les plus graves une dépression.
On a beau en avoir assez de tout ce monde au quotidien lorsque l’on part au travail, difficile au final de se séparer de cet entourage social. A son domicile, aucune hiérarchie ni aucun collègue n’est là pour surveiller ou du moins poser un regard passagé sur ce que l’on fait. Aucun ordre direct ne nous est transmis, ce qui engendre souvent un manque de discipline.
On se dit qu’on peut rester plus longtemps au lit, prendre plus de temps sous la douche, flanner plus souvent… Des petites actions et pensées qui mises bout à bout nous font perdre nos repères et notre routine, une routine qui naît aussi d’une certaine discipline. Il n’y a pas que le salarié qui subit les inconvénients du télétravail, l’employeur et la hiérarchie en général aussi.
Dans ce cas, le supérieur hiérarchique doit revoir entièrement sa façon de communiquer avec ses équipes. Le dialogue social en face à face est obligatoirement remplacé par une communication plus froide via les outils web.
Le regard posé et le suivi sur le travail des salariés est aussi freiné voire stoppé net par la distance. Impossible de vérifier si l’employé travaille vraiment ou s’il a des problèmes à compléter ses tâches. Retour du point de vue télétravailleur. Cette fois on pointe du doigt l’inactivité qui grandit au fur et à mesure que le temps s’écoule. Encore une fois, la routine “métro – boulot – dodo” impose un rythme à l’homme. Le faire rester chez lui pour travailler, c’est le faire renoncer à l’effort, à s’activer. Des tâches simples peuvent vite devenir un vrai fardeau parce que… c’est trop d’efforts.
Il est très important d’envisager le télétravail comme un gros risque sur ce plan là autant d’un point de vue mental que physique !Où sommes-nous finalement en télétravail ? À son domicile ? A son travail ? Pour certain d’entre-nous la réponse à cette (ces) question(s) est complexe. Les frontières géographiques et temporelles qui existent entre le lieu de travail et le domicile sont anéanties au profit d’un seul et même espace – d’où l’intérêt d’aménager un vrai espace de travail chez soi, cloisonné au possible pour se défaire de ce manque de repère.Lorsque l’on est tout le temps à la maison, nous avons le temps de vaquer à nos loisirs préférés. Nous sommes vite confronté à notre mental pendant le télétravail, l’auto-discipline est de mise pour ne pas sombrer.
Bien entendu tout le monde a le droit à un moment de repos, encore faut-il que ce temps respecte les mêmes délais imposés au bureau. Télévision, séries Netflix, tâches ménagères, il y a pléthores de possibilités pour ne plus travailler.
Comme on a pu le voir, le télétravail est tout sauf un long fleuve tranquille, il demande beaucoup d’efforts à l’individu pour rester concentré et affronter l’isolement social. Il est essentiel de savoir s’écouter et de discuter sérieusement de la possibilité de télétravail ou non avec son employeur avant de s’y engager auquel cas le retour de bâton peut être violent pour les deux parties.